mardi 29 janvier 2008

Grosseur des seins et diabète type 2

Résumé

Breast size and risk of type 2 diabetes mellitus

Joel G. Ray MD MSc, Anshu P. Mohllajee MPH, Rob M. van Dam PhD, Karin B. Michels ScD PhD

From the Departments of Medicine, Obstetrics and Gynecology, and Health Policy Management and Evaluation, and the Li Ka Shing Knowledge Institute, St. Michael’s Hospital, University of Toronto (Ray), Toronto, Ont.; the Department of Epidemiology, Harvard School of Public Health (Mohllajee), Boston, Mass.; the Department of Nutrition, Harvard School of Public Health, and the Department of Nutrition and Health, Institute for Health Sciences, Vrije Universiteit (van Dam), Amsterdam, the Netherlands; the Channing Laboratory, Department of Medicine, Brigham and Women’s Hospital, Harvard Medical School, and the Department of Epidemiology, Harvard School of Public Health (Michels), Boston, Mass.

Correspondance : Dr Joel G. Ray, Department of Medicine, St. Michael’s Hospital, 30 Bond St., Toronto ON M5B 1W8; fax 416 864-5485; rayj@smh.toronto.on.ca

Contexte : Une circonférence de taille et un indice de masse corporelle (IMC) élevés constituent tous deux des mesures habituelles de l’obésité et des facteurs de risque reconnus de diabète sucré type 2. La puberté fait son apparition plus tôt chez les jeunes filles obèses dont les seins peuvent se développer davantage. Nous avons cherché à déterminer s’il y a un lien entre la grosseur des seins d’une femme à la fin de l’adolescence et un risque accru de diabète de type 2 à l’âge adulte.

Méthodes : Dans le contexte de l’Étude II sur la santé des infirmières, qui a commencé à étudier les facteurs de risque de cancer du sein chez les femmes en 1989, nous avons réalisé une étude de cohorte prospective portant sur 92 106 des participantes. Nous avons évalué le risque de diabète de type 2 en fonction de la grandeur autodéclarée du bonnet du soutien-gorge, le bonnet étant ≤ A, B, C et ≥ D, chez les participantes à 20 ans.

Résultats : Les participantes avaient en moyenne 38,1 ans au départ. Au total, 1844 nouveaux cas de diabète de type 2 ont fait leur apparition à un âge moyen de 44,9 ans au cours des 886 443 années-personnes de suivi. Par rapport au bonnet de taille ≤ A, les ratios de risque respectifs corrigés de l’âge (et les intervalles de confiance IC à 95 %) étaient de 2,30 (1,99–2,66) pour un bonnet B, 4,32 (3,71–5,04) pour un bonnet C et 4,99 (4,12–6,05) pour un bonnet de taille ≥ D. Après d’autres rajustements en fonction de l’âge à l’apparition des premières règles, du nombre de grossesses, de l’activité physique, du tabagisme, de l’alimentation, de l’utilisation de multivitamines, des antécédents familiaux de diabète, de l’IMC à 18 ans et de l’IMC courant, les ratios de risque correspondants (et les IC à 95 %) se sont établis à 1,37 (1,18–1,59) pour un bonnet B, 1,80 (1,53- 2,11) pour un bonnet C et à 1,64 (1,34–2,01) pour un bonnet ≥ D. L’ajout de la circonférence de taille à ce modèle a entraîné un changement minimal des ratios de risque (et des IC à 95 %) : 1,32 (1,14–1,53) pour un bonnet B, 1,71 (1,46–2,01) pour un bonnet C et 1,58 (1,29–1,94) pour un bonnet ≥ D.

Interprétation : Une grande taille de bonnet de soutien-gorge à 20 ans peut être un prédicteur de diabète de type 2 chez les femmes à l’âge mûr. Il reste à déterminer si ce rapport est indépendant des indicateurs traditionnels de l’obésité.

1 commentaire:

Philippe Bellefeuille a dit...

Ils auraient dues vérifier la grosseur des seins en relation avec le tour de taille. Dans le fond, seulement prendre la grosseur de la poitrine revient au même que la circonférence de taille qui elle est associée à un risque augmenté du diabète.